Centre de Soins
Dans son calendrier bien chargé, Christine C. Aring trouve le temps de partager sa vision des évolutions des systèmes de management au cours de la dernière décennie.
Dans son calendrier bien chargé, Christine C. Aring trouve le temps de partager sa vision des évolutions des systèmes de management au cours de la dernière décennie.
Autrefois, tous nos enregistrements de santé étaient principalement retranscrits sur du papier. A cause du manque de processus pour la prise de décision coordonnée au sein de l'organisation, celles-ci n'étaient prises que de manière parcellisées. Les patients devaient se rendre à l'hôpital pour des diagnostics et traitements - aucun système de suivi à distance n'était disponible pour les patients.
Les enregistrements de santé des patients étaient gérés par l'hôpital, ce qui manquait en transparence et en visibilité pour nos patients. Les enregistrements pouvaient être perdus au cours d'un transfert vers un autre organisme de soins.
Nous analysions régulièrement évènements et incidents en ayant recours à une analyse des causes fondamentales. A ce moment-là, les équipes hospitalières, travaillant dans différents départements, étaient structurées en silos. Cela renforçait une culture de flux inadaptés et une hiérarchie qui fragmentait encore plus les services de santé. Notre système de management était certifié selon l'ISO 9001.
Ce qui a fait toute la différence, que ce soit pour nous ou pour les patients, c'est le déploiement des Dossiers Médicaux Partagés (DMP). Cela a permis de mettre en place une interaction fluide et des échanges de données de santé tout au long du chemin du patient.
Les avancées du DMP ont encouragé des flux de travail efficace au sein de nos équipes hospitalières, puisque des données multiples sur les patients peuvent être rapidement consolidées pour la prise de décision. La suppression des silos a contribué à améliorer la prise en charge des patients ainsi qu'a nourrir une culture de la sécurité qui a été entièrement intégrée dans l'ensemble de nos processus. La culture de la sécurité et de la prévention des infections a joué un rôle significatif pour réduire les taux d'infections nosocomiales.
Les nouvelles technologies, comme les cartes génomiques, nous ont permis de proposer des hypothèses prédictives sur les risques de santé et de détecter les maladies à un stade plus précoce. L'exactitude de nos diagnostics est quasi-parfaite, permettant des traitements précis, efficaces et personnalisés - quelque chose d'impensable dans le passé.
La manière dont nous communiquons et interagissons avec nos patients est également complètement différente aujourd'hui. Nous utilisons des outils virtuels pour interagir, avec un suivi à distance permettant une disponibilité 24 heures sur 24. Vous vous souvenez ce qu'étaient les urgences un vendredi soir ? L'amélioration de l'accessibilité a considérablement raccourci le temps d'attente pour des consultations d'urgence, par exemple.
Nous avons adopté des systèmes de management des données efficaces pour améliorer nos modèles de santé intégrés. Le management de la qualité demeure une part intégrale et inhérente pour assurer des services de santé de manière continue - les patients sont plus informés, plus impliqués et participent à leurs soins. Les services de santé sont proposés selon les dernières lignes directrices cliniques, intégrant une base de connaissance solide et mise à jour.
Pour nous, le management des risques n'est plus essentiellement réactif, nous avons développé un système de management qui identifie un panel d'indicateurs pour surveiller les risques proactivement et alerter la direction en cas de changements dans l'environnement avant que des incidents n'aient lieu.